915km de Munster à Pomport (3/3)
Partie 3/3 : Pomport en vue !
Pour bien démarrer ce 3ème tiers de l'aventure, la bien numérotée D915 nous propose, sitôt sortis de Chambonchard et après 2km d'échauffement, à plat le long du Cher, une belle montée, verdoyante à souhait, à 5% de moyenne, à l'issue de laquelle on débouche en pleins champs, à 1km du point haut.
De là, on déroule tranquillement jusqu'au centre d'Evaux-les-Bains où on ne manquera pas de visiter l'Abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul.
On poursuit sur la D19, bordée de haies et donnant par moments l'impression de progresser dans un tunnel de verdure. Puis, par une plus petite route encore, pas moins verte assurément, on traverse le village de Sannat.
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Munster - Route 915 - Munster-Pomport | OpenRunner
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Par l'ondulante et vallonnée D24, les 15km suivants traversent plusieurs hameaux, lieux-dits ou villages, abritant, pour le plus peuplé d'entre eux, quelque 200 habitants : "Le Tromp", St-Priest, La Serre-Bussière-Vieille, St-Domet.
A St-Domet, on emprunte brièvement la D40 pour longer l'Etang de la Naute, avant de retrouver la D24 dont on parcourt les 3 derniers km, tranquilles et bucoliques à souhait.
Peu après le km 650, on rejoint la D993, en direction d'Aubusson dont 12km nous séparent. Après 6km, on traverse le lieu-dit "Le Courtioux", puis le village de St-Amand. En contrebas de la route, à main gauche, on devine le ruisseau d'Aubusson dont on va progressivement se rapprocher. A partir du lieu-dit "Le Fôt", la 993 longe ce ruisseau, sur 2km, jusqu'à l'entrée d'Aubusson.
Au centre de la sous-préfecture, on refait les niveaux - café, épicerie, pizza à emporter, ... - avant de traverser la Creuse, puis la voie ferrée, pour tracer plein Sud et quitter la ville par une bonne côte à plus de 5%, à travers bois. La D23 nous dépose au km 666 où la pente s'adoucit, justifiant sans doute qu'on entende quelques coureurs fredonner, dans la montée, "Vivement le 666 / que la pente s'adoucisse".
On continue à monter, sur 5km en pente (très) douce, le long de ce plateau surplombant les vaux de Beauze et de Creuse et qui nous fait entrer dans le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin. Les 5km de longues lignes droites cèdent ensuite la place à une sinuosité bienvenue pour amorcer une redescente tout en ondulations, noyée dans les fougères, jusqu'à la Creuse qu'on traverse pour entrer dans Felletin au km 673.
Le pittoresque centre-bourg de Felletin mérite qu'on se perde un peu (mais pas trop) dans ses petites rues pavées, à l'ombre du clocher, avant de revenir sur le tracé de la D23, longeant la Creuse qu'on retraverse par le remarquable Pont Roby (15ème siècle). Les accompagnateurs équipés d'un camping-car gagneront peut-être, quant à eux, à rester sur la D23, quitte à se voir conter plus tard par leur coureur les charmes du centre-ville prudemment évité.
En sortant de Felletin, on s'engage sur la D992 qui part au sud-ouest, longeant le Gourbillon sur 10km, jusqu'au Lac de Vervialle. On prend également un peu d'altitude, passant de 500 à 700m.
2km après Gentioux-Pigerolles, on atteint le point haut de notre traversée du PNR de Millevaches, à près de 800m d'altitude, avant de redescendre sur Faux-la-Montagne qui marque le passage des 700km.
Peu après la traversée du hameau de La Villedieu, nous quittons le département de la Creuse, par la D69, pour entrer en Haute-Vienne (87) où nous ne ferons qu'un passage éclair (8km à peine).
Au km 717, à moins de 200km du but désormais, la D69 devient D132 quand nous entrons en Corrèze (19).
Sur les 15km suivants, les coureurs restent très isolés, progressant sur de petites routes, entre champs et forêts, avec la traversée de quelques hameaux pour seule distraction. Au km 730, on s'extrait de la sylve, au passage au lieu-dit "La Geneste" qui nous voit renouer avec un paysage de champs et de prés où paissent les paisibles Limousines.
A Chamberet, on retrouve la civilisation et la circulation, la promiscuité et la convivialité, les commerces et l'animation d'une petite ville de moins de 2000 âmes.
La sortie de Chamberet précède de peu celle du PNR de Millevaches en Limousin. Les 5km suivants nous replongent dans la vallonnée verdure limousine, mettant encore un peu à contribution la verdeur des coureurs, puis le passage à Meilhards marque la sortie du Parc Naturel.
15km plus loin, on traverse Salon-la-Tour avant de franchir le barreau d'A20 (L'Occitane) reliant Limoges à Brive-la-Gaillarde.
Plus de doute possible : nous approchons de notre destination !
Moins de forêts. Plus de champs, plus de prés. Et voici qu'apparaissent également les premiers vergers, avec leurs alignements d'arbres fruitiers précautionneusement emballés dans leurs filets.
De hameau en hameau, on progresse paisiblement, dans un écrin de verdure.
Les petites départementales empruntées ont souvent une lettre accolée à leur numéro d'identification, indiquant, si besoin était, qu'on se trouve là sur le réseau secondaire... du réseau secondaire, à savourer cette débauche de quiétude d'une ruralité exacerbée n'éprouvant nul besoin de clamer haut et fort qu'ici le temps s'est arrêté.
Routard 915, prends le temps avant qu'il ne te prenne. Dans Arnac-Pompadour, acte le passage au km 777, non sans jeter un oeil au coquet Château de Pompadour (XIème-XVIIIème), et poursuis ta longue route vers Pomport d'attache, au coeur d'une Dordogne désormais toute proche.
Les 5km qui suivent la sortie d'Arnac-Pompadour ne resteront sans doute pas comme les plus agréables du parcours. On renoue en effet avec une plus grosse départementale, induisant une plus importante circulation et la nécessité d'une attention accrue de la part des coureurs. Mais notre patience est bientôt récompensée, alors que nous quittons la très passante D901 pour une plus tranquille D56 qui nous fait rentrer en Dordogne (24), 11ème et dernier département traversé par la Route 915.
Les arbres fruitiers sont partout désormais et la vigne, à son tour, fait son apparition.
En sortant du village de Génis, peu après le km 800, on plonge par une belle descente à plus de 6% vers le lit de l'Auvézère qu'on va longer, tantôt sur une rive tantôt sur l'autre, sur pas moins de 27km. Après Cherveix-Cubas, la D5 nous dépose à Tourtoirac où les coureurs, traversant l'Auvézère, s'engagent sur des petites routes, de plus en plus étroites à mesurent qu'elles se succèdent, justifiant sans doute que les accompagnateurs motorisés restent sur la (passante) D5, à faire des sauts de puce pour retrouver leur coureur régulièrement, d'abord à Ste-Eulalie-d'Ans, puis à Cubjac, par exemple, avant de faire route commune à nouveau, sans risquer de démâter ou de froisser de la tôle inutilement.
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Rédaction en cours - A suivre...